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L'Impact des Pionnières et des féministes Ivoiriennes Méconnues : Éclairage sur des Histoires Inspirantes

 


                                        


L'histoire de la Côte d'Ivoire regorge de femmes remarquables qui ont joué un rôle essentiel dans le développement social, économique et culturel du pays. Cependant, de nombreuses pionnières ivoiriennes demeurent méconnues malgré leurs contributions significatives. Cet article se propose de mettre en lumière certaines de ces femmes extraordinaires et de souligner leur influence sur la société ivoirienne.

LES HEROINES MECONNUES

1.     Abla Pokou, la reine mère courage: Reine mère du peuple Baoulé, elle est à l'origine de la migration de son peuple vers l'est de la Côte d'Ivoire pour échapper à la guerre. Son sacrifice a permis de préserver la culture et la cohésion du peuple Baoulé, laissant un héritage durable.


2.     Amoikon Kacou, Pionnière de l'éducation: Amoikon Kacou fut l'une des premières femmes ivoiriennes à bénéficier d'une éducation occidentale. Elle a par la suite travaillé comme enseignante et directrice d'école, contribuant ainsi à l'éducation des générations futures.


3.  Koudougnon Alloco, artisane visionnaire: Koudougnon Alloco est une entrepreneure visionnaire qui a popularisé la vente d'aliments de rue, en particulier l'alloco, une collation traditionnelle. Son esprit entrepreneurial a ouvert la voie à de nombreuses autres femmes dans le secteur de la restauration.


4.     Gba Hulo, défenseure des droits des femmes:  Gba Hulo est une militante qui a lutté pour les droits des femmes et l'égalité des sexes en Côte d'Ivoire. Elle a fondé des organisations pour autonomiser les femmes rurales et a plaidé en faveur de lois visant à protéger les droits des femmes. 



Les précurseures des mouvements féministes en Côte d'Ivoire ont joué un rôle vital dans la bataille pour l'égalité entre les sexes et la validation des droits des femmes au sein de la société ivoirienne.


Marie  Séry Koré





Le simple énoncé de ce nom suffit à éveiller les souvenirs de la génération de 1949. Marie Sery Koré, par son activisme, a jeté les bases du féminisme. Elle a orchestré le boycott de produits et a pris part à la marche vers Bassam pour exiger la libération des hommes du PDCI emprisonnés. Elle a également assumé la présidence du comité Féminin du parti à Treichville en 1947. Elle s'est engagée pour des causes nobles, montrant une détermination inébranlable. Son adhésion au PDCI-RDA lui a coûté son premier mariage. Née en 1912, elle nous quitta en 1953 dans des circonstances non élucidées.

Anne Marie Raggi

                                  

Anne-Marie Raggi est tout aussi reconnue pour son militantisme au sein du PDCI-RDA. Elle fut une éminente membre de la grande délégation ayant marché vers Bassam. De 1946 à 1974, elle occupa le poste de secrétaire générale du comité féminin de la sous-section du PDCI-RDA à Grand-Bassam. Elle fut membre d’honneur du bureau national de l’Association des Femmes Ivoiriennes (AFI), présidente de l’Association des Femmes Ivoiriennes de Grand-Bassam, et contribua activement au Conseil économique et social de 1976 à 2000. De plus, elle assuma le rôle d'adjointe au maire de Grand-Bassam de 1980 à 1985.

Jeanne Gervais





Sous le nom de Jeanne Ahou Siefer-N’Dri, Jeanne Gervais devint la première ministre de Côte d'Ivoire en 1976. À l'époque, les femmes étaient peu nombreuses dans les postes politiques. Avant son engagement politique, elle avait occupé le poste d'inspectrice de l'enseignement primaire.






Pionnière, elle devint la première avocate de Côte d'Ivoire après avoir décroché son Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA) en 1972. Elle figure au Grand Tableau de l'ordre des Avocats depuis 1974, où elle exerce toujours avec détermination.





Depuis plus de trois décennies, Constance Yaï préside l’Association ivoirienne de Défense des Droits de la Femme (AIDF) et mène inlassablement le combat pour les droits des femmes. Depuis 1992, son association milite activement pour l'égalité entre les sexes en Côte d’Ivoire. Elle s'efforce également d'assurer l'application des lois existantes en faveur des femmes et sensibilise la population à la situation des jeunes filles, qu'elles résident en ville ou en zones rurales.

Entre1992 et 2000, l'association de Constance Yaï a obtenu du Parlement ivoirien
l'adoption d'une loi contre les violences faites aux femmes. De 1996 à 1997, elle a mené une campagne pour la libération de Fanta Kéïta, une jeune fille de 13 ans incarcérée pour avoir tué l'homme à qui ses parents l'avaient mariée de force. Après 11 mois de détention, la jeune fille fut libérée.

 


        L'HERITAGE INVISIBLE


   Malheureusement, malgré leurs contributions, ces pionnières ivoiriennes ont souvent été reléguées à l'arrière-plan de l'histoire officielle. Leur héritage invisible a empêché de nombreuses générations de reconnaître et de célébrer leur impact sur la société ivoirienne.

En mettant en lumière l'impact des pionnières ivoiriennes méconnues, nous honorons leur contribution essentielle à la société et nous lançons un appel à une reconnaissance plus large de leur héritage. Ces femmes remarquables ont joué un rôle clé dans la construction de la Côte d'Ivoire moderne et continuent d'inspirer des actions positives pour l'avenir.



Autrice: ROBERT Decotte Marie Emeline


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